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from linarphy

Je lisais ce vieil article sur systemd et la structure des dĂ©bats en ligne le concernant. On y lit, en trĂšs rĂ©sumĂ©, que les dĂ©fenseurs et les dĂ©tracteurs de systemd n'ont pas la bonne foi suffisante pour dĂ©battre de ce sujet. Et cela m'a d'abord fait tiquer, parce qu'on confond ici les prises de positions avec les gens qui les donnent. Puis-je me suis rappelĂ© des dĂ©bats en lignes auxquels je participe (par chance, assez peu tout de mĂȘme).

Il ne faut jamais confondre ce qui a Ă©tĂ© dit et qui le dit. J'ai souvent tendance Ă  Ă©mettre un discours simple au dĂ©part d'un dĂ©bat, quelle que soit sa complexitĂ©. On pourrait alors croire que j'ai un avis tranchĂ© et non informĂ©. Parfois, c'est le cas, mais parfois, non. J'ajoute juste une brique Ă  un inventaire dĂ©jĂ  existant d'argument, gĂ©nĂ©ralement dĂ©jĂ  disponible sur cette mĂȘme discussion.

Il y a un discours consensuel sur “les minoritĂ©s qui parlent fort”. Mais dans les faits, ce n'est pas la seule grille d'analyse. Les discours sont certes sĂ»rement plus tranchĂ©s en ligne, mais ce n'est pas plus le fait des individus que celui de la structure des Ă©changes.

Engager un dĂ©bat avec une personne qu'on ne connaĂźt pas est complexe. Cela nĂ©cessite de comprendre ses dĂ©finitions et sa logique (s'il y en a đŸ« ). Sur internet, c'est possiblement avec des centaines de personnes qu'un dĂ©bat a lieu. S'attendre Ă  ce que tout se passe comme lors de discussion orale est irrationnel.

Entre le post qui n'emploie pas le bon mot, celui qui dĂ©veloppe mal un bon argument, ou celui qui est rempli d'implicites dont l'interprĂ©tation varie pour chaque lecteur, le dĂ©bat d'idĂ©e est complexe. Ce n'est pas forcĂ©ment nĂ©gatif, les combats sur terminaux interposĂ©s sont aussi l'occasion de former des alliances, des amitiĂ©s. L'Ă©coute des autres sur internet est Ă©tonnamment bonne, dans la plupart des cas. Ce qui rappelle que l'humain est un animal empathique qui a tendance Ă  se soucier des autres, malgrĂ© ce que l'on croit. Si les oppresseurs ont plus la parole, c’est aussi le cas dans la vraie vie.

Il est trop facile de condamner des “internautes moyen” trop bĂȘtes pour avoir un avis constructif en ligne. Dans la rĂ©alitĂ©, on en fait tous partie, et c'est normal. Je me mĂ©fierai toujours beaucoup plus d'un discours qui se clame nuancĂ© en appelant Ă  l'apaisement via des solutions individuelles que d'un autre qui se prend pour ce qu'il est : un bruit de plus dans l'ocĂ©an d'internet.

Car on lit des discours de beaucoup d'individus différents. Cependant, on les aperçoit surtout lorsque ielles crient fort. Mais presque tout le monde crie fort au moins une fois dans sa vie. En soi, rien de grave. Tant qu'on comprend qu'on lit la transcription de l'avis d'une personne inconnue, et non son avis directement.

 
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from linarphy

I always had this project to have THE đŸȘ„ perfect tagging system, that will let hierarchical directories and files explode đŸ’„ in their stupidity. The Thing that will allow anyone to search for a study on penguins made less than 2 years ago and published in any open science libraries that I read about between two and one month. The kind of thing everyone dream about.

I first tried to implement a tagging đŸ· system as my first rust project (which didn't go very far, I admit). It showed me how hard it is to set up metadata, you have to define a grammar 🗂, that determine what data can have a metadata. Then I tried to document it, defining a set of rule to create such a system. First, by describing two concepts: tag, and relationship.

I quickly realized that you can implement boolean logic here, with set and sub-set. So I had: tags, relationships and operations, at the end. The missing piece was a taxonomy.

Then I tried to model simple system, and failed to determine which grammar would describe the best what is a resource, even what is a location of a resource (because then, you need a protocol, an authority, and at this point, you understand you just need to follow URI format, but you want to go beyond that, so you try to model authority, etc.).

Then I discovered it đŸ€©. The name of what I was thinking of. It already exists. Made by smart (weird?) people: ontology. Seems hard, but fun (at least for me, at first glance !). I'll try to experiment with that in a (hopefully) near future. I always try too much to go fully abstract/conceptual, which can be a curse. It's seem cool for this at least.

Now the trap to avoid is redefining the wheel, I hope think all these smart people already defined norm to follow. Have to find (and understand !) them now.

The more I go into this rabbit hole 🕳, the more I feel like it take a long time to get it done right. If I want to tag a document (let's say a scientific paper 📕), I have to define what metadata I CAN add to this “type” of document (and then, is “type” a metadata ?).

I have to install protĂ©gĂ© (to edit OWL and/or RDF files) to define a knowledge graph stored in a Neo4j/GraphDB database. Maybe I'll post on this kind of thing in a (hopefully 😅) near future.

At least I know where I am headed now đŸ«Ą !

 
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from linarphy

and why it should be a default for JSON and why everyone should use tab

First, let's be honest, it will be a half-troll/half-serious post.

Not too long ago, I had to manually edit a JSON file (don't ask why đŸ«ą). And like always, it took me 15 minutes to understand why things didn't work. And like always, it was because I put a comma at the end of a list
 It's 2025 ! I know about JSON5, but how it's not a default for every JSON parser ? It's crazy. Right ?

This led to me thinking of the magnificent advantages trailing commas have. How cute 😾 and dependable these , were. And how I loved them so much 💖.

In the not less beautiful language that is the noble PHP, I can put these cuties after the last element of any list, of course đŸ€­, but also after the last argument in a function call, and even after the last argument in a function definition ! The mighty PHP even allows them in use list !

Now the long awaited ode to trailing commas

I love how fast I can add an element in a long list, thanks to you ! I love how easy it is to read a commit diff, thanks to you ! I love how beautiful are my calls over 72 characters wide, now divided in several pretty lines ! How could I ever stop dreaming of you when writing JSON ? The JSON5 standard should definitely always be turned on You're the sunshine in my life, the standard of standards, the truth that everyone should listen to ! And I know you love me too !

And thanks to all the other serious language that that allows this gem to express itself every day !

That's all, folks đŸ«Ą !

And one day I'll really post a thesis about how tab indent should be the only accepted truth

 
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from linarphy

AnaĂ« tira, lĂ  oĂč tout le monde le lui avait dit : elle faisait ce qu'elle pouvait. Serrant son instrument sur ses cĂŽtes, le temps Ă  l'arrĂȘt, elle se prit Ă  penser aux autres. CĂ©lot Ă©tait partie le mois dernier, tenir la ligne au nord. Celle qui dĂ©sirait tant terminer son projet devra attendre encore quelques mois. Ou quelques annĂ©es. Peut-ĂȘtre mĂȘme l'Ă©ternitĂ©, mais l'elfe ne voulait pas y penser. À l'Ă©poque, sa meilleure pote lui aurait dit qu'elle aurait bien le temps.

Mais le temps manquait depuis le dĂ©but de la guerre. En fait, le temps manquait dĂ©jĂ  avant, mais la raison n'Ă©tait plus la mĂȘme. La peur dĂ©truit tout, c'Ă©tait l'une des nombreuses leçons apprises depuis ces trois ans. Ça avait changĂ© ses proches. Comment oublier leurs regards, leur haine face Ă  une diffĂ©rence ? Elle le savait pourtant, elle Ă©tait nĂ©e dedans. AnaĂ« avait juste eu la chance de rencontrer des orcs sympas, dans un endroit sympa, dans un contexte sympa.

Elle leur en voulait quand mĂȘme, sans n'avoir rien Ă  leur reprocher. À l'Ă©poque aux orcs, maintenant Ă  ses anciennes amies. À qui la faute ? À la vie intelligente ? On lui avait dit une fois que la xĂ©nophobie Ă©tait quelque chose de “naturelle”. Aujourd'hui, elle comprenait que les gens qui invoquaient la Nature n'en n'avait gĂ©nĂ©ralement rien Ă  foutre. La haine Ă©tait pratique pour maintenir l'Ordre, un ordre qui n'avait rien de naturel. La faute ne revenait donc Ă  personne... Aucun responsables, ça voulait dire personne Ă  condamner : pour beaucoup, ça revenait Ă  dire qu'il n'y avait rien Ă  faire, comme s'il fallait dĂ©signer un coupable pour agir.

La guerre l'avait changĂ©e, elle aussi. À l'Ă©poque, tuer c'Ă©tait dĂ©truire. À prĂ©sent, massacrer Ă©tait une solution pour construire un meilleur avenir. Et l'elfe n'Ă©tait pas sĂ»re que ses idĂ©es soient les bonnes. N'imposerait-elle pas Ă  ses victimes ses propres idĂ©aux ? Cela n'avait rien de juste, surtout qu'elle-mĂȘme avait expĂ©rimentĂ© les rĂ©sultats d'un meurtre : elle ne pourrait jamais tourner la page. HĂ©las, la vie est injuste, et l'inaction tue, elle aussi.

Plus que la fin de la guerre, l'objectif de la résistance était l'avÚnement d'une société heureuse. Comme dans n'importe quel groupe terroriste. La hiérarchie était en place, les opérations bien menées, et tout le monde le savait : la victoire était proche. Le sourire était sur toutes les lÚvres, dont les siennes. Sauf quand elle doutait, revenait au réel, aux larmes et aux morts. C'était souvent en cachette, car il fallait rester forte. De toute façon, c'était la seule raison de vivre. Si elle n'y croyait plus, qui le ferait ?

L'AcadĂ©mie l'avait placĂ©e pour la premiĂšre fois sur le terrain. Finit les prĂ©parations aux baies d'Alentir et aux cendres, cette fois, c'Ă©tait sĂ©rieux. Elle ne l'avait pas voulu, et en mĂȘme temps, c'Ă©tait peut-ĂȘtre la meilleure maniĂšre de dĂ©culpabiliser. Histoire de faire sa part, pour de vrai.

L'horreur arrivait vite. Le craquement d'une brindille signala l'approche de la patrouille suivante. La main tremblante, Anaë se mit à prendre une grande inspiration. Avait-elle fait le bon choix ?

 
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from linarphy

Un mail pour remplir un questionnaire pour “permettre Ă  l’ensemble des Ă©tudiantes et Ă©tudiants de l’enseignement supĂ©rieur d’exprimer leurs avis et leurs attentes sur ce sujet, et ce quel que soit leur niveau de maitrise de l'IA”. Il est créé par le prĂ©sident du “Learning Planet Institute” (François Taddei), et le directeur de l'“institut DataIA” (FrĂ©dĂ©ric Pascal). Ils sont missionnĂ©s par le ministre de l'Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche. Le courriel arrive sur la boĂźte de mon universitĂ©.

Je me dis “chouette, au moins on peut transmettre notre avis !”, mal m'en pris. On m'informe d'abord de tous les dĂ©tails dĂ©jĂ  prĂ©sents dans le mail, ainsi que les donnĂ©es seront anonymisĂ©es. Étonnamment, aucune dĂ©finition des mots qui seront utilisĂ©s plus tard, aucun propos sur le contexte actuel connu de l'IA. Petite cerise sur le gĂąteau : aprĂšs m'avoir remerciĂ© de participer Ă  ce questionnaire, on m'engage Ă  “transmettre largement ce questionnaire”.

Viennent ensuite les questions : d'abord mon genre. Soit. Trois options : “Femme”, “Homme” ou “Autre”, on a fait pire. Puis mon statut, comprĂ©hensible, j'indique que je suis Ă©tudiant puis entre le nom de ma discipline et de mon universitĂ©.

Les vrais problĂšmes commencent

Page suivante, je lis les questions : ça va ĂȘtre long. Je commence Ă  avoir l'idĂ©e d'en parler sur le fediverse tellement c'est clownesque.

“Indiquez ci-dessous les phrases qui correspondent Ă  l’image que vous vous faites de l’IA ?”, suivi, soit d'affirmation simpliste critique d'IA (homme de paille), soit d'affirmation en soutien Ă  l'IA. Le choix de proposer des phrases toute faite me semble ĂȘtre une grossiĂšre erreur. Heureusement qu'on nous laisse un champ autre, pour rĂ©pondre Ă  la premiĂšre question.

Tiens, c'est drĂŽle parce que la question parle d'IA, sans prĂ©ciser si on se limite Ă  la notion d'IA gĂ©nĂ©rative. C'est Ă©vident pour moi que sans contexte, “IA” en big 2025 signifie “IA gĂ©nĂ©rative”, ou qu'en tout cas mes camarades Ă©tudiant·e·s vont en majoritĂ© le lire comme tel. C'est dommage parce qu'entretenir la confusion entre IA et IA gĂ©nĂ©rative salit un gros pan des utilisateurs et dĂ©veloppeur d'IA (non gĂ©nĂ©rative). Mais soit.

Je choisis ensuite le niveau de connaissance que je crois avoir sur l'IA, puis ma frĂ©quence d'utilisation “consciente et volontaire” de l'IA.

Question suivante, premiĂšre mention d'IA gĂ©nĂ©rative. Les questions prĂ©cĂ©dentes Ă©taient donc sur l'IA “en gĂ©nĂ©ral” ? On ne saura jamais, et la plupart des rĂ©pondant·e·s n'auront pas remarquĂ©, de toute façon.

Les prochaines questions se focalisent sur la formation des Ă©tudiant·e·s Ă  ces IA (parfois avec la prĂ©cision “gĂ©nĂ©rative”), et Ă  l'existence de formation oĂč l'on associe le champ de formation Ă  l'IA (IA et loi par exemple).

Page suivante, mĂȘmes types de question, en me posant la question de la position de mon Ă©tablissement en matiĂšre d'IA (ce qui, pour moi, n'a pas d'intĂ©rĂȘt dans ce sondage, puisque le ministre de l'Enseignement SupĂ©rieur et de la Recherche peut directement contacter les Ă©tablissements).

S'ensuit la premiĂšre question ouverte, je peux m'Ă©pancher sur un champ de texte vide enfin. Dommage que la question soit Ă  chier : “quelles compĂ©tences sont nĂ©cessaires pour utiliser l'IA ?” Je ne sais pas si je l'ai assez rĂ©pĂ©tĂ©, mais l'entretien de ce flou entre IA et IA gĂ©nĂ©rative commence Ă  me mettre colĂšre.

Est-ce que l'IA pourrait amĂ©liorer les services rendus Ă  l'usager ? Beaucoup ? Un peu ? Ou pas du tout ? Pour ĂȘtre honnĂȘte, je peux aussi rĂ©pondre “je ne sais pas” ou le trĂšs clair “sans rĂ©ponse”.

Le sale

Quand on pense qu'on a touchĂ© le fond, une nouvelle dimension s'ouvre : je dois lister les types d'outils d'IA que j'utilise pour mes Ă©tudes ? Je ne peux parler que d'outils utilisant l'IA gĂ©nĂ©rative, type “Assistance Ă  la rĂ©daction”, “RĂ©daction de code”, ou mĂȘme l'abominable “Recherche de sources diversifiĂ©es”. Si le but est de faire un Ă©tat des lieux sur les usages, soit, mais la question est obligatoire et il n'y a pas la possibilitĂ© de rĂ©pondre que je n'en utilise pas. Dommage pour un Ă©tat des lieux parce que les chiffres vont ĂȘtre bien gonflĂ©es (j'interprĂšte clairement l'intention derriĂšre, je sais qu'il ne faut pas le faire, mais je reste humain).

En vrai, je peux rĂ©pondre “autre”, et Ă©crire moi-mĂȘme que je n'en utilise pas.

Le pire, c'est que la question est ensuite posĂ©e Ă  nouveau, mais cette fois-ci avec les outils auxquels j'aurai envie d'avoir accĂšs. Toujours pareil, le seul moyen de dire que je ne veux pas d'outils, c'est de remplir moi-mĂȘme la case “autre”.

Conclusion

Des sondages pour rassurer des dĂ©cisionnaires que leur dĂ©cision (dĂ©jĂ  prise, Ă©videmment) sont juste et qu’on veut tou·s·tes utiliser l’IA
 Yay đŸ„ł

 
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